Brèves de campagne
Alors que la plupart des candidats, à l’instar de Juppé ont honte de mettre le sigle UMP sur leurs affiches et blog (pendant les présidentielles c’était la droite décomplexée), il est constaté que certains franchissent le Rubicon tels Bernard Rey, adjoint UMP à la mairie du 3e arrondissement de Lyon qui soutient, Gérard Collomb, candidat socialiste à Lyon et Jean-Luc Romero UMP annonçant qu'il votera pour la liste MoDem dans le XIIe arrondissement de Paris puis, "sans aucune hésitation", pour Bertrand Delanoë au second tour. Jean-Luc Romero UMP soutient le MoDem Corinne Lepage.
La préfecture du Rhône a invalidé le 3 mars la liste Mouvement Démocrate Lyon car un de ses candidats, Albert Roman, un retraité de 78 ans, était également inscrit sur une autre liste, celle du Front national.
Richard Dell’Agnola, maire UMP de Thiais (Val-de-Marne) reconnaît avoir fait du copier-coller de ses tracts 2001 pour ses propositions de campagne 2007 dont 112 sont identiques.
A court d’argument de campagne, Rama yade (à colombes) et Rachida Dati (à Paris) accusent certains de leurs adversaires de campagne de raciste. Philippe Sarre du parti socialiste a porté plainte pour diffamation contre Rama Yade. Le Modem offusqué des propos de Rachida Dati n’a pas, à ce jour, entamé de procédure judiciaire. Aucun programme local et un bilan gouvernemental désastreux, alors elles n’ont trouvé d’autres moyens que d’incriminer de manière fallacieuse les concurrents.
Pour cause ! Les candidats de droite ne peuvent s’appuyer sur le bilan gouvernemental car il est néfaste pour la France. Où sont les promesses d’augmentation du pouvoir d’achat ? De lutte contre les parachutes dorés ? etc.… Le bilan est préoccupant : augmentation de 207% de l’indemnité présidentielle, 15 milliards de bouclier fiscal principalement au profits des riches, création de la franchise médicale, augmentation des travailleurs pauvres, les délocalisations se poursuivent, de même que les évasions fiscales. Discrédit de la fonction présidentielle par les invectives de sarkozy où ses intérêts portant plus sur sa vie sentimentale que sur l’intérêt général, plus préoccupé par ses intérêts personnels que les ennuis quotidiens de ces concitoyens. Hausse de l’inflation. Accroissement de la dette publique (déficit budgétaire : 6,61 milliards d'euros au 31 janvier 2008, contre 5,69 milliards d'euros à la même date en 2007), assèchement des comptes de la nation : les caisses sont vides ! Les minima sociaux, les pensions de retraites et le traitement des fonctionnaires revus nettement en dessous de l’inflation. Non-remboursement d'une quarantaine de médicaments. La France est la risée internationale. Participation accrue de notre armée en Afghanistan (pour faire plaisir à Bush). Une " première dame de France qui traite les Français de minables (Mme Carla Bruni-sarkozy dans Daily mail du 19 janvier 2008) etc… Si la droite l’emporte, ce sera pour eux un signe pour poursuivre dans cette voie qui nous mènent droit dans le mur " ca va mal finir " comme l’écrit François Léotard.
Par ailleurs, n’oublions pas ce qui nous attend : Dépénalisation du droit des affaires ce qui constitue une incitation à la corruption. Instauration de la TVA (anti)sociale ce qui va d’autant amputer le pouvoir d’achat et augmenter l’inflation. Remise en cause des prises en charges à 100% pour les grands infirmes et les grands malades par la mise en application du bouclier sanitaire. Réforme (par le prolongement des cotisations) des régimes de retraites. Conflit armée avec l’Iran. Réforme au détriment de la recherche scientifique fondamentale. Mesures favorisant l'émergence des sectes, comme la scientologie, etc…
Il serait judicieux de profiter de ces élections municipales et cantonales pour donner à l’équipe Fillon-sarkozy un sérieux avertissement, afin de leur signifier que le peuple français demande plus de sérieux et d’équité dans la gestion des affaires de la nation, Ces élus municipaux ou départementaux constitueront la base électorale pour les prochaines élections sénatoriales dans le cadre du suffrage indirecte pour désigner les membres du Sénat qui est la seconde chambre du Parlement. De ce fait, la politique nationale ne peut être occultée des débats dans le cadre de ces élections cantonales et municipales.
La droite nous a assez menti, montrons par nos suffrages que nous ne sommes pas dupes.