Les mots ont-ils un sens ou le sens des maux
" je serais le président du pouvoir d’achat ". Vous devez sans doute penser à cette petite phrase tous les matins et pas qu’en vous rasant ou vous maquillant, selon le cas. Il faisait allusion à son propre pouvoir d’achat en triplant ses indemnités de Président.
Le 4 février 08, avant les élections municipales, sarkozy déclarait à Gandrange "soit nous arrivons à convaincre Lakshmi Mittal, le patron d'ArcelorMittal, et nous investirons avec lui, soit nous trouvons un repreneur, et nous investirons avec lui". Or, il est aisé de constater qu’aucune alternative ne s’est fait jour. Comme dit le constitutionnaliste Guy Carcassonne " Moins le chef de l'Etat a du pouvoir, plus il s'agite. Son activisme est là pour compenser le fait qu'il est beaucoup moins puissant que ne l'était en son temps, par exemple, Georges Pompidou "
Le soir de son élection sarkozy avait promis d'être le "président de la France des droits de l'homme au côté des opprimés ", et peu de temps après il recevait en grande pompe le colonel Kadhafi et… récidive
Quelle rhétorique ! Avec sarkozy c’est le Verbe, solennisé, ritualisé. Paroles et paroles, paroles et paroles, c’est du bla-bla. Nous savons tous qu’il n’écrit pas ses discours. Sarkozy est un diseur de pompeuses syntaxes dont je ne serais pas étonné que le sens puisse lui échapper. Par contre, il révèle sa personnalité dès lors qu’il manque de self-control : "Avec Carla, c’est du sérieux !" (Gandrange) "Descends un peu si t’es un homme" (pécheur du Guilvinec), "Casse-toi, pauvre con !" (Salon de l’agriculture)
Sarkozy travestit les faits à son avantage. C'est de la transparence tripler ses indemnités présidentielles alors qu'il percevait encore celui de ministre de l’intérieur depuis plus de 6 mois, c'est de la transparence quand on utilise les médias pour mettre en avant sa nouvelle compagne, que l'on épouse trois mois après avoir quitté celle qu'on aimait tant, sans qui on ne pouvait pas vivre.
L’annus horribilis de sarkozy perdure. Le mercredi 7 mai 2008 devant les députés UMP il se targue "chirac a mis 21 ans à se faire élire. Moi, je l'ai été du premier coup […] (et au sujet du général de Gaulle) il n'a eu qu'une voix de majorité en 1967 " Non seulement comme le dit si justement Catherine Vautrin "on ne va pas se raconter le film des élections pendant 15 ans! Ce qui importe, c'est ce qu'on fait maintenant! " mais il peut lui être rétorqué que De Gaulle avait le souci des deniers publics. Reste qu’en janvier sarkozy avouait (après 15 milliards de cadeaux fiscaux aux plus riches) que les caisses " sont déjà vides ". Sarkozy est un président de destruction massive.
Même José Manuel Barroso , Président de la commission Européenne, est inquiet : " J’espère avoir affaire à une présidence française plutôt qu’à la présidence d’un homme qui s’appelle Nicolas Sarkozy "
Et la Désinformation institutionnalisée ? " Par quel miracle l’argent de la fédération de la métallurgie a-t-il pu aboutir également à l’Institut d’études de la Désinformation (IED) ? Cette petite structure, presque une officine, avait été fondée par Vladimir Volkoff , un écrivain d’origine russe, et Daniel Trinquet, alors journaliste à Radio France. L’objet, légèrement parano sur les bords, consistait à déjouer les complots que les intellos et les médias, forcément gauchistes, instillent dans la société. Mais officiellement, il ne s’agissait que de "mettre en lumière des cas de désinformation dans la presse écrite et audiovisuelle ". Pour cela, l’équipe diffusait une lettre confidentielle et patronnait des " Assises de la désinformation ", dont la première fournée eut lieu à Nice en 1989 […] Un financement qui se serait interrompu avec le changement de direction au GIM, il y a quelques années, quand Pierre Chasseguet, un haut cadre de Dassault, a pris les rênes de la direction générale. " Le conditionnel s’impose ! On peut douter que le pouvoir actuel se contente de l'appui de médias complaisants (sarkozy se plaignant des médias est une mascarade) et de soutiens financiers.
Pour résister à la Berluskozy, il faut, comme le dit Grand Corps Malade, un mental de résistant.