déraison
Lors de son déplacement à Bletterans (Jura), sarkozy, a indiqué le 18 septembre 2008 que les maisons médicales " sont l'ossature du système de santé de demain", permettant "d'offrir une réponse de proximité, d'améliorer la qualité des soins grâce à la collégialité et d'offrir aux professionnels des conditions de travail satisfaisantes". Précisant que ce type de structure pouvait "remplacer les hôpitaux de proximité". Jean-Michel Mazué, gérant, que visitait sarkozy, soulignait le caractère attractif de sa structure pour les professionnels de santé, en raison notamment des conditions de travail. "Les professionnels de santé, qui partagent leurs honoraires, travaillent avec des plannings hebdomadaires de 37,5 heures, et nous travaillons sur quatre jours", expliquait-il. Semaine de quatre jours, c’est Ce que préconise Pierre Larrouturou mais pour l’ensemble des salariés. Alors que sarkozy l’accepte pour ceux qui ne sont pas les plus mal lotis. Jean-Michel Mazué, gérant de la structure, ajoute qu'il ne rencontrait aucun problème de recrutement. Evidemment ! Cette maison médicale, qui a un statut de SCI (société civile immobilière), réalise un chiffre d'affaires de 2,5 millions d'euros par an et les médecins ont un salaire annuel environ 30% plus élevé que la moyenne nationale.
En ce qui concerne le financement sarkozy a déclaré que "les ressources de l'assurance maladie seront orientées prioritairement vers ces structures". En toute logique ceci signifie que ce surcoût de 30% va déséquilibrer, encore plus, les comptes de la sécurité sociale. N’oublions pas que dans son rapport sur les comptes 2007 de la Sécurité sociale, les Sages de la Cour des Comptes, dont le Président est Philippe Seguin, ont déploré que les professionnels de santé libéraux ont bénéficié de près de 3 milliards d'euros de revalorisations d'honoraires, entre 2003 et 2007. Alors qu'une part croissante des dépenses est transférée aux ménages (franchises, déremboursement...). Il est également nécessaire de rappeler que les consultations médicales, entre 2002 et 2007, chez les médecins généralistes sont passées de 15 euros à 22 euros. Cela représentait une augmentation de salaire brut de 46,67 %. Entre 1990 et 2004, le revenu des médecins spécialistes avait progressé trois fois plus vite que celui des salariés, ( Haut conseil pour l'avenir de l'assurance-maladie – Hcaam). Sarkozy, pour équilibrer ce budget dont il accroît les dépenses, va-t-il se retourner encore vers les malades ou créer de nouvelles taxes ou contributions ? C’est toujours la même logique : favoriser quelques-uns uns au détriment de beaucoup d’autres (le nombre diluant la charge ressentie et donc effet indolore assuré)
Sarkozy a également indiqué qu'il allait mettre en place un dispositif rendant obligatoire la publication des taux de mortalité et des infections nosocomiales dans chaque établissement de santé, hôpital et clinique. Mais les établissements ne sont-ils pas déjà dans l’obligation de rendre publiques les données sur les infections nosocomiales ? Quant à la publication des taux de mortalité, qui était déjà en 2004 une idée stupide du PS, cela incitera les hôpitaux à favoriser l’entrée de personnes dont la pathologie ne réserve pas une issue "fatale". Que vont devenir les services de soins palliatifs, de gériatrie, de réanimation, de chirurgie lourde ?