Déséquilibre programmé
Après la franchise médicale, " les tarifs des mutuelles santé vont augmenter en moyenne de 3,5 à 4% en 2009, afin notamment de compenser l'alourdissement de leurs charges et la création d'une taxe supplémentaire " (le président de la Mutualité française, Jean-Pierre Davant). Par ailleurs, depuis le 1er janvier, les frais de transport des personnes handicapées se rendant dans un centre de des soins sont moins remboursés. Cette situation provient du plafonnement du remboursement mensuel fixé à 200€/mois. Lorsque les soins nécessite plusieurs séances par semaine cette couverture peut être nettement insuffisante suivant la distance. Cette nouvelle disposition était prévue par décret en février 2007 mais le gouvernement aurait pu l’annuler. Que d'humanité ! Le sort des handicapés n'intéresse personne.
Si l’on fait le parallèle avec l’augmentation de salaire brut de 46,67 % des consultations médicales, entre 2002 et 2007, chez le médecin généraliste qui sont passées de 15 euros à 22 euros. A cela s’ajoute le rapport d'avril 2007 , de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) qui soulignait que les dépassements d'honoraires avaient augmenté "de plus de 40 % en dix ans en valeur réelle", au point de devenir un "obstacle à l'accès aux soins". Alors même que sept syndicats de médecins [CSMF (principal syndicat de médecins libéraux) FMF, SML, Umespe (spécialistes), Syngof (gynécologues), SNPP (psychiatres) et SNPF (pédiatres) ] avaient été sanctionnés , par le Conseil de la concurrence, pour "ententes entre leurs adhérents afin de provoquer une hausse du prix des consultations", on constate, une fois encore, que la politique de sarkozy est, entre autres, y compris en matière médicale, une privatisation des profits et une mutualisation des risques. Le déficit de la sécurité sociale est organisé afin de remettre en cause l’utilité de cette couverture sociale et de le confier plus aisément aux assureurs privés. Ainsi la France honorera ses engagements dans le cadre de l’AGCS, visant à privatiser, c’est-à-dire soumettre aux lois de la concurrence, du marché, l'éducation, le système de santé, la culture, les transports, l’environnement, etc… La crise économique va accentuer ce déséquilibre est permettre à sarkozy de dire qu’il est contraint de prendre telle ou telle décision.
Le SNPHAR ne se trompe pas lorsqu’il affirme que la majorité des hôpitaux "se retrouve face à un déficit organisé". Il n’est pas étonnant que Jean-Claude Mailly secrétaire général de FO au sujet de la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires souligne qu "Il y a un vrai problème de moyens dans l'hôpital public mais la loi en préparation n'y répond pas […] On veut fusionner des hôpitaux publics avec des entreprises privées alors qu'il y a d'autres choix qui sont nécessaires pour l'hôpital public". Ce manque de moyens a conduit au décès, faute d’avoir reçu des soins à l’hôpital Bon Secours de Metz, d’une femme de 82 ans, qui présentait des symptômes de déshydratation et d’insuffisance respiratoire. De celui d’un homme de 56 ans en région parisienne, victime d’un malaise cardiaque et qui faute de place dans un service de réanimation d’urgence, a dû attendre pendant six heures, durée qui semble lui avoir été fatale. Sans oublier la fugue de deux patients qui se sont échappés de l'hôpital psychiatrique Edouard-Toulouse à Marseille. Pour Jean-Pierre Davant, ces drames étaient "évitables" et "illustrent une nouvelle fois la dégradation de la qualité des soins en France".
Madame Bachelot semble être plus souvent sur les terrains de rugby, ce qui l'intéresse visiblement plus que les problèmes liés à la santé. Le samedi 22 novembre 2008, après le match France-Australie au Stade de France, elle a embrassé chabal avec ferveur !De même, lors de la dernière émission de Drucker elle a fait, un sans faute, en reconnaissant chaque corps nu (sans le visage) de photos de rugbymen qui lui étaient présentées.