élus délinquants

Publié le par jps

Un article de Libération http://www.liberation.fr/transversales/grandsangles/220204.FR.php m’incite à m’interroger une fois de plus sur les motivations des français à élire des malfaisants

« Serein, en grande forme, un seigneur savoure son retour sur ses terres. Autour de lui, on distribue aussi des tracts, pour les élections municipales des 3 et 10 décembre. Surprise : il y a son nom sur les affiches. Sur la vitrine de la permanence, sa photo est aussi grande que celle de la tête de liste, Nicole Joulia, dont le programme peut tenir en cette phrase : «Fidélité à un homme, François Bernardini.» Pourtant, il ne se présente pas car il est inéligible, jusqu'à l'automne 2007. Il a été condamné, en juin 2001 par la cour d'appel à dix-huit mois de prison avec sursis, 60 000 euros d'amende, cinq ans d'inéligibilité pour abus de confiance au préjudice d'associations paramunicipales istréennes et en novembre 2004 a huit mois avec sursis, 6 000 euros d'amende, pour recel d'abus de biens sociaux. Il avait fait payer par le club de foot d'Istres les 24 600 euros qu'il devait au Trésor public. » et il a l’outrecuidance d’affirmer « Je n'ai ni à me cacher, ni à me taire. J'ai étudié les reproches sur mes "affaires". Il n'y a pas eu enrichissement personnel.»

Je ne parviens pas à comprendre pourquoi les électeurs font-ils de nouveau confiance à ces délinquants. Juppé réélu alors qu’il avait été  condamné pour prise illégale d'intérêt dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, à 56 % au premier tour réélu. Jacques Mellick : faux témoignage (OM/VA), condamné en 97, réélu au premier tour en 2002. Patrick Balkany  condamné en 96 pour abus de bien social (2 ans avec sursis et son épouse également condamnée),  réélu en 2001 et sa femme, réélue au Conseil Général, peu après. Petite remarque :  Balkany (ami de Sarkozy) qui déclare qu’ « il n’y a pas de pauvres en France » (http://sylvanito2.free.fr/blog/index.php/2006/03/21/9-patrick-balkany-il-n-y-a-pas-de-pauvres-en-france )

 

La décentralisation a pour effet pervers de créer de petites souverainetés et de multiplier ses malversations. Ce n’est pas la décentralisation qui est en cause mais l’absence de contrepouvoir efficace pour juguler ce phénomène. Les solutions ne résideraient- elles pas dans la création de jurys citoyens, l’interdiction à vie de tout mandat électoral d’une personne condamné par la justice (. Cette disposition pouvant  être étendue à tout élu reconnu comme ayant participé,  au cours de l’instruction,  du délit de complicité passive en faisant ainsi obstacle à la révélation de la vérité), accroître les moyens financiers des préfectures chargée du contrôle de légalité  et comme le suggère Éric Halphen (président du comité de parrainage de l’Association des élus républicains contre la corruption (Anticor)) de confier l’attribution des marchés publics à l’administration préfectorale plutôt qu’aux élus locaux ?

 

Publié dans poly-tics

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