Le choix : La socialisation des pertes et la privatisation des profits ou une société dun ordre juste
La politique de sarkozy : La part du lion aux nantis, quasi-suppression des droits de succession (1), l'abaissement du bouclier fiscal, la baisse du taux de l'impôt sur les sociétés et quelques miettes aux ilotes telles qu’heures supplémentaires non imposables, à condition que l’employeur accepte non seulement que le salarié en fasse mais qu’il le paie.
Le Medef prétend que le coût d’opportunité de l’ISF est supérieur a son produit. Ceci est l’exemple type d’une procédure de la droite visant à disqualifier les effets d’un impôt en comparaison de la part de la recette qu’elle engendre. Le Medef a peut être raison car les gouvernements successifs de droite n’ont eu de cesse que d’amenuir les recettes fiscales de cet impôt en multipliant les cas, et l’importance, des exonérations. Ensuite il est facile de prétendre que le coût du recouvrement représente une charge plus importante que la recette elle-même.
Les majorités de droite successives ont appliqué le même procédé pour l’impôt sur le revenu. Que restera-t-il donc ? La TVA. Sarkozy a déclaré préférer "imposer la consommation plutôt que le travail ". C’est à dire l'augmentation de la TVA. Suivant les chiffres du Conseil économique et social : les ménages les plus riches consacrent presque 3 fois moins de leur revenu à la TVA, comparativement aux plus pauvres. La TVA, qui est un impôt proportionnel, pénalise donc plus les personnes démunies. Ceci est logique car les personnes qui sont dans l’opulence place une part non négligeable de leur revenus, et pas toujours au profit d’entreprises françaises. Alors que l’impôt sur le revenu, qui est un impôt de quotité progressif, est plus juste ; car plus les revenus sont élevés plus la contribution est importante. Sarkozy accordera donc ses faveurs économiques à une minorité qui est déjà favorisée, pour faire supporter le poids de ces générosités à tous.
L'impôt est non seulement un instrument de redistribution et donc de correction des inégalités, mais il permet également de financer les missions régaliennes de l’Etat. Il n’y a pas de miracle. Baisser les impôts nécessite corrélativement une baisse des dépenses. Qui en accepte le sacrifice ? L’armée ? Qui veut un second porte-avions (2). L’éducation nationale ? afin que l’enseignement devienne privé, laissant la place aux mouvements cultuels (comme la scientologie, ou les extrémistes religieux pouvant ainsi en toute légalité procéder à un endoctrinement). N’est-ce pas ce qu’envisage sarkozy ? Les infrastructures qui seront toutes privatisées et ainsi les routes départementales, les entrées de villes, les ponts, les tunnels, seraient, à terme, tous payants ! La police ? alors que sept lois sarkozystes n’ont pas suffit à juguler la délinquance. La justice ? qui manque déjà cruellement de moyens. Apparemment, tous les secteurs seraient concernés à l’exception de l’armée.
Les consultations médicales, chez le médecin généraliste, ont augmenté de plus de 40% depuis 2002, c’est cela qui a contribué à accroître le déficit de la branche assurance maladie et, en plus, sarkozy promet d’aligner la consultation des généralistes (21 euros en secteur conventionné) sur celle des spécialistes (23 euros). Malgré un euro qui reste à la charge du patient lors de chaque consultation, la contribution des assurés semble insuffisante pour sarkozy. Il veut instaurer une franchise familiale de 40€ à 100 € par an. Nous savons pertinemment que ce montant n’est qu’un début, eu égard au forfait hospitalier qui constitue un bon exemple de l’augmentation que nous pourrions en attendre, à l’avenir. Sarkozy veut responsabiliser financièrement le patient ! Alors même que la part du ticket modérateur est un des plus élevés d’Europe. Là encore, c’est, je donne à quelques-uns uns qui ne sont pas les plus mal lotis financièrement pour en faire supporter la charge supplémentaire, qui en résulterait, à tous.
Il est donc démontré que le projet de société de sarkozy est de favoriser les riches et que la perte des produits fiscaux, que cela engendre, soit supportée par tous. C’est la socialisation des pertes et la privatisation des profits.
Alors que Ségolène veut concilier les intérêts de tous, suivant ses objectifs : aucune augmentation des prélèvements obligatoires, réduction des déficits, financement des priorités sociales et remises en cause des avantages fiscaux des plus privilégiés. Ces derniers ainsi qu’une partie des 65 milliards d’euros aides publiques (mal utilisés) à l’entreprise permettront de financer certains de ces projets, avec d’autres financements (3), redéploiement et économies dégagées.
Ségolène propose que l’impôt sur les bénéfices des sociétés " soit modulé " selon que ces bénéfices seront réinvestis dans les entreprises ou distribués sous forme de dividendes. De plus, les aides publiques, conditionnées à des engagements sur l’emploi et les salaires, versées aux entreprises seront récupérables, si elles licencient ou délocalisent. (Illkirch-Graffenstaden, le 20 décembre2006). Le développement des PME sera encouragé en mettant en place une protection sociale des entrepreneurs (...), les banques devront jouer leur rôle, en facilitant les accès aux crédits pour celles-ci et dont la puissance publique se portera garante. Ainsi, Ségolène favorisera l’esprit d’entreprise et n’obérera pas les potentialités de chacun. La vision de Ségolène est celle d’une France plus forte parce que plus solidaire. Sa méthode est celle du contrat. Ses propositions reposent pour l’essentiel sur le principe qu’à chaque nouveau droit, un nouveau devoir, notamment en réhabilitant la valeur travail. " chaque nouveau droit doit aller de pair avec des devoirs. "
Pour Ségolène, le relèvement de notre économie dépend de l'innovation. Donc, c'est une question de survie nationale", a-t-elle affirmé. Il faut investir massivement dans l’innovation et la recherche. Elle a proposé que 15% des aides qui leur sont attribuées aillent à la recherche, contre 5% actuellement. Certes, sarkozy et Bayrou ont fait des promesses en direction de la recherche et des chercheurs. Cependant il est à noter que seules Ségolène et Corinne Lepage ont répondu, vendredi 16 février 2007, à l’invitation de 200 chercheurs. Cette présence illustre la préoccupation majeure que suscite pour elles la condition spécifique de ses étudiants. Ségolène a plaidé pour une "revalorisation des allocations de recherche", pour une pleine reconnaissance du doctorat dans le monde du travail. ainsi qu’un "crédit impôt recherche (aux entreprises) conditionné à l'embauche de docteurs".
Ségolène pense au plus démunis en promettant une revalorisation de 5% immédiate des petites retraites et d’augmenter les salaires le SMIC à 1500€. Cependant elle ne fait pas de promesses inconsidérées c’est pourquoi s’agissant du SMIC elle précise : dès que possible dans la législature.
(1) Au fait sarkozy avait promis de nous dévoiler son patrimoine. Plus le temps passe plus je me dis qu’il a quelque chose à cacher. La stratégie de l’évitement de sarkozy
(2)Pour en revenir à la construction du second porte-avions. Il faut savoir que ceux-ci ne naviguent jamais seuls, ils sont toujours accompagnés par une flottille composée d’une dizaine de bâtiments divers (croiseurs, destroyers, frégates, ravitailleurs et de deux SNA (sous-marins nucléaires d’attaque) assurant la défense et le soutien du porte-avions. Sur le pont et dans les hangars du porte-avions stationnent des avions et des hélicoptères. Donc lorsqu’on prévoit un second porte avions, il convient de prévoir la construction de toute la flottille qui l’accompagne, en y ajoutant le matériel embarqué et le coût de fonctionnement. Ségolène a conscience que le coût ne se résume pas à un porte-avions c’est pourquoi elle entend mutualiser cette dépense avec nos partenaires européens. (3)notamment Taxer les recettes publicitaires des chaînes privées en faveur de l’audiovisuel public