Défense : Ségolène veut maintenir l'effort et changer les méthodes
Le 3 mars 2007, Ségolène a présenté ses "orientations en matière de Défense" "La France n'est pas une puissance pacifiste ; c'est une puissance pacifique a déclaré Ségolène Royal. Elle ne menace personne mais ne baissera pas la garde devant les nouvelles menaces. Elle préparera avec sincérité et espoir l'émergence d'une défense européenne indépendante, fondée sur l'effort propre des Européens". Pour cela il faut : - « renouveler la confiance entre les citoyens et la défense», notamment par « un plan d'ensemble de soutien de la condition sociale des militaires et de leur famille », mais aussi associer plus étroitement le Parlement aux décisions de défense, notamment en matière de renseignement et d'opérations extérieures. Dans le domaine de la Défense, la volonté de Ségolène peut être déclinée de la manière suivante : Une défense européenne non pas en opposition avec les Etats-Unis mais pour équilibrer les relations transatlantiques. « La tentation permanente des États-Unis est d’élargir le champ d’action de l’OTAN et ses domaines d’intervention. De fait, c’est pour eux un formidable instrument d’influence. Aussi devons-nous avoir une approche précise et décomplexée : reconnaître le rôle de l’Alliance dans la solidarité transatlantique ; maintenir le statut spécifique de la France, garant de l’indépendance de nos choix de sécurité ; refuser une OTAN qui jouerait au « gendarme du monde » et se substituerait à l’ONU. Mais la clé de tout, je le répète, c’est d’avancer plus vite et plus fort dans la construction d’une défense européenne. » ( 9 novembre 2006) « Je ne veux pas d'une Europe qui ne serait qu'une zone de libre-échange adossée à l'OTAN » (Discours-programme de Villepinte, 11 février 2007) « Nous avons des points de désaccord [avec nos partenaires européens], en particulier sur l’OTAN et sur la relation avec les États- Unis : débattons-en sans arrogance ni préjugés. Nous avons aussi beaucoup de points d’accord : traduisons-les en politiques communes, en coopérations fortes en termes d’équipements, de développements technologiques, de renseignement, d’industries d’armement. » ( 9 novembre 2006) Des coopérations européennes renforcées dans le domaine de la défense « La France doit avoir sa Défense Nationale dans le cadre de l'Europe, pour évoluer vers une défense européenne au service de la paix! » Sur la construction du second porte avion Pour en revenir à la construction du second porte-avions. Il faut savoir que ceux-ci ne naviguent jamais seuls, ils sont toujours accompagnés par une flottille composée d’une dizaine de bâtiments divers (croiseurs, destroyers, frégates, ravitailleurs et de deux SNA (sous-marins nucléaires d’attaque) assurant la défense et le soutien du porte-avions. Sur le pont et dans les hangars du porte-avions stationnent des avions et des hélicoptères. Donc lorsqu’on prévoit un second porte avions, il convient de prévoir la construction de toute la flottille qui l’accompagne, en y ajoutant le matériel embarqué et le coût de fonctionnement. Pensez-vous que la France a vraiment les moyens de ses ambitions internationales. Ségolène a conscience que le coût ne se résume pas à un porte-avions c’est pourquoi elle entend mutualiser cette dépense avec nos partenaires européens. La construction d’un deuxième porte-avions doit se faire dans le cadre de l’émergence d’une défense européenne et doit devenir un chantier européen. » ( Dunkerque 15 février 2007) Remarque : On avait glosé sur l'ignorance de Ségolène à propos du nombre de sous-marins, mais voilà que sarkozy confond les sous-marins d'attaque et lanceurs d'engins sur RMC. Où sont les cris d'indignation? sur la dissuasion nucléaire « Dans un monde où pèsent de nouvelles menaces et en particulier le terrorisme ou les risques de prolifération nucléaire, le moment n’est pas venu de parler de désarmement. » (Europe 1, 29 octobre 2006) Ce qui amène Ségolène a préciser une des prérogatives de la Présidente de la République si elle est élue « Sur le domaine réservé, il y a une partie du domaine qui est propre au Président de la République, c'est celle de la dissuasion nucléaire. » (LCI, 12 novembre 2006) l'accès de l'Iran à l'arme nucléaire Ségolène a jugé que «l'accès de l'Iran à l'arme nucléaire et à ses vecteurs serait un signal redoutable», ajoutant : «Nous sommes à un tournant, le principe de non prolifération est mis à l'épreuve». «La France doit faire le choix d'une fermeté sans faille pour que l'Iran, qui a signé le Traité de non prolifération nucléaire, adopte un comportement de membre responsable de la communauté internationale et se soumette aux contrôles de l'Agence internationale de l'énergie atomique», a-t-elle déclaré, prévenant que «si cette limite était franchie, l'avalanche des conséquences et de la nucléarisation ne pourrait plus être arrêtée». Remarque : sarkozy ne savait pas que Alkaïda étaient des chiites. Non seulement c’est grave pour un Ministre de l’intérieur censé combattre les terroristes mais comment pourrait-il s’immiscer dans les affaires internationales. « Au moment où le clivage sunnite/chiite traverse le monde musulman comme un véritable fil rouge, redéfinissant inexorablement solidarités et appartenance, les minorités et minorisés chiites du Moyen-Orient, encouragés par la montée du chiisme en Irak et soutenus par l’Iran de ayatollahs» (Masri Feki) Rôle accru du Parlement Elle veut aussi associer le Parlement aux décisions de défense, notamment en matière de renseignement et d'opérations extérieures Enfin Ségolène est la seule à parler dans son discours des conditions de travail des militaires et des épouses Pourquoi la " grande muette" ne lui ferait elle pas confiance? Préfère t elle un candidat qui l'enverrait sur tous les conflits décidés par les américains?
- « maintenir à son seuil de crédibilité » la force de dissuasion nucléaire, « outil indispensable de notre indépendance politique et diplomatique ».
- maintenir à son niveau actuel de 2% du PIB l'effort de défense pour permettre à la France de faire face aux nouvelles menaces de la prolifération ou du terrorisme, tout en pointant la nécessité d'une « adaptation » de l'effort aux « réalités d'aujourd'hui et de demain».
- Revenant sur la construction d'un deuxième porte-avion, Ségolène Royal a rappelé que celle-ci "peut se réaliser en coopération avec les Britanniques"