Sécurité

Publié le par jps

Suite à la gravité des incidents qui se sont produits, le 28 mars 07, gare du Nord, avec des scènes d’émeutes, Ségolène n’a pas souhaité faire de la politique politicienne alors même qu’elle y était poussée par les journalistes venus l’interviewer. Elle s’est cantonnée à rappeler ses principes et, parallèlement,  la politique sécuritaire menée depuis des années par sarkozy qui a été contre-productive.

Pour Ségolène, l’ordre juste consiste à ne pas tolérer les incivilités, la fraude, la violence etc… C’est à dire respecter les règles. La politique du respect, c’est cela aussi. Elle condamne donc avec la plus grande fermeté  ce type de comportement et entend à ce que tout acte de cette nature soit réprimé. Aucune place à l’impunité. La prise en charge des mineurs passe également par l'encadrement militaire des jeunes délinquants dans des missions humanitaires. Reste qu’on ne peut que constater que pendant des années cette tension sociale a été attisée par la logique d’affrontement de sarkozy, candidat diviseur et anxiogène. Pour Ségolène «L'Etat doit être garant d'une République du respect dans laquelle les citoyens doivent vivre ensemble et non être dressés les uns et les autres […] Il est temps de rétablir le lien de confiance entre les uns et les autres […] il faut  sortir de la logique de l'affrontement pour aller vers des logiques de rassemblement.». Il faut allier prévention et répression, sans favoriser une option au détriment de l’autre.

Il est urgent de développer du lien social. Le démantèlement de la police de proximité dès 2002 a réduit à néant un nouveau maillage du territoire qui alliait prévention et répression. « Il va falloir réparer les dégâts et revenir à une police au service des citoyens, et non pas au service d'un homme», (Philippe Pichon, 37 ans, commandant de police, codirige le commissariat de Coulommiers (Seine-et-Marne). Il a publié Journal d'un flic (Flammarion). Sarkozy c’est le pyromane- pompier car tous débordements profitent à Sarkozy et également à Lepen, car il suscite un sentiment d’insécurité sur lequel surfent ces protagonistes. « Avec Nicolas Sarkozy, la police est restée dans l'urgence sécuritaire, dans l'action, les interpellations, la logique de production d'infractions, mais sans prendre de hauteur, en oubliant que l'objectif ultime à atteindre est la paix publique et le lien social, ce qui, philosophiquement, définit la concorde. […] Jamais les violences aux personnes, les agressions physiques n'ont atteint ce niveau-là [...] Jamais on a eu autant de voitures brûlées. Jamais nous n'avons connu trois semaines d'émeutes urbaines dans notre pays. ». La police de proximité a été  supprimée par sarkozy se désavouant, il a diligenté une étude, pour y étudier, et étudier les modalités de remise en place.

Depuis sarkozy, les enquêtes et les investigations longues et minutieuses ne sont plus à la mode. On ne s’occupe pas tant de faire baisser la délinquance – il suffit de manipuler les statistiques – que d’effectuer un maximum d’interpellations. C’est une police de rue, qui s’attaque à la délinquance évidente, une police d’efficacité médiatique

Depuis sarkozy, la droite protège les riches dans les beaux quartiers, et a délaissé les catégories populaires. Des zones entières sont devenues  des non-droits. Le clivage politique est moins la sécurité que, qui on protège." La police est au service de tous et non d’une catégorie sociale.

Depuis sarkozy, la police est instrumentalisée.( voir le post sur la police-politique). Sarkozy règle parfois ses  comptes avec la police : alors même que le commissaire Jean-Pierre Havrin, directeur départemental de la sécurité publique de Toulouse soit parvenu à une baisse  de 2400 crimes et délits soit une chute de 28 % des voitures brûlées et de 30 % des vols de véhicule, grâce, entre autres, à la police de proximité. Sarkozy s’est séparé de cet excellent serviteur de la république au prétexte  que le taux d'élucidation des affaires de 13 % seulement à Toulouse contre 26 % au plan national. (libération.fr 26 mars 2007). Encore un karchérisé car catégorié proche de Chevennement !

Ségolène veut un rééquilibrage entre prévention et répression et un nouveau maillage du territoire. Bien sûr, cela va mobiliser un effectif important  mais le maintien de l'ordre dans les banlieues en révolte demande également beaucoup d’effectif  peut être moins en terme de temps de durée mais plus en nombre. Les dommages, y compris collatéraux, qui en résultent doivent aussi être inclus dans le coût, nonobstant le fossé qui se creuse  entre la police et la population.

 S’il advenait que Sarkozy soit élu le 6 mai  07, alors on peut craindre la poursuite de cette logique d'affrontement,  de stigmatisation,  d'exclusion, pouvant mener à des conflits sociaux de plus grandes ampleurs. Le pire serait à venir car sarkozy a voulu instaurer  un carnet de comportement qu’il avait imaginé pour les gamins de maternelle – idée qu’il a dû abandonner sous la pression du monde médical et éducatif.  Sarkozy qui considère les malades mentaux, les enfants turbulents, etc… comme des comportements « déviants »

Publié dans presidentielles 2007

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
F
je sais que ça va pas vous plaire mais vous avez un chouette blog, génial, d'enfer, mais je n'arrive pas à lire les contenus en entier car, les blocs d'écriture me donnent la migraine, pouvez vous s'il vous plaît faire des sauts de ligne, ce serait si agréable à la lecture !!
Répondre
C
si comme moi, vous ne voulez pas de sarko, alors faut aller voter, et faut voter sego, pour etre sure qu'au second tour, il y ait une alternative à gauche...
Répondre