Quelques-unes des réponses de Ségolène à la Ligue des Droits de l’Homme sur la sécurité et la justice

Publié le par jps

Il est évident que la lutte contre le terrorisme doit rester compatible avec le respect des libertés. Je prends la lutte contre le terrorisme très au sérieux. Je ferai en sorte que les services de police et de justice disposent des moyens adaptés, dans le cadre de la loi et du respect des droits de l’homme, pour lutter contre cette menace contre la démocratie.

Je considère que le droit à la sécurité et à la justice sont des droits fondamentaux. L’affaire d’Outreau a montré les failles de notre système judiciaire. Celui-ci doit être profondément réformé pour que les citoyens retrouvent confiance dans leur justice. C’est la raison pour laquelle je propose une réforme profonde de notre système judiciaire sous plusieurs aspects.

Tout d’abord, en doublant le budget de la justice pour la rendre plus rapide et respectueuse des droits.

Ensuite, en facilitant l’accès à la justice des plus modestes ; en renforçant l’aide juridictionnelle et les maisons de la justice et du droit ; en mettant en place un service public d’aide au recouvrement des dommages et intérêts alloués aux victimes.

Enfin, en rendant la justice impartiale et efficace, en modifiant la composition du CSM pour garantir son pluralisme et l’équilibre entre magistrats et non magistrats ; en recomposant l’organisation judiciaire en fonction des besoins et de la démographie de la population ; en réformant la justice du travail après consultation des acteurs concernés et, enfin, en mettant en place la possibilité de conduire des « actions de groupe ».

Les prisons françaises doivent cesser d’être une honte pour la République.

En 2006, les prisons françaises sont indignes du Peuple français au nom duquel est rendue la Justice. Pour cela, et comme je le propose dans le pacte présidentiel, il faut protéger les citoyens. Ceci implique 

d’assurer la présence d’un avocat dès la première heure de garde à vue ;

d’encadrer strictement le recours à la détention provisoire dont la France use beaucoup plus largement que les autres pays européens ;

de renforcer les alternatives à la prison préventive ;

d’assurer dans les prisons des conditions qui permettent la réinsertion ;

de créer un organe indépendant de contrôle des prisons.

J’ajoute que la prison doit être écartée pour les mineurs qui n’ont pas commis de crimes au profit de structures d’encadrement, y compris militaires.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article