différences sur la laïcité

Publié le par jps

Sarkozy considère que la résolution des conflits relève d’une gestion communautariste et religieuse. Sa complaisance à l'égard des sectes, comme la scientologie, qu’il dénomme les "nouveaux mouvements spirituels", est très inquiètante car elle peut mener au délitement de notre société. Sarkozy propose de réinstaller le religieux dans l'espace politique en gommant les notions de "sphère privée" et de "sphère publique", en permettant toutes les formes de financement public pour la construction des lieux de culte, (rapport Machelon ). Si sarkozy est élu la loi de 1905 ne survivra pas car c’est à l’essence même de celle-ci qu’il s’attaquera.  « Je suis convaincu que l’esprit religieux et la pratique religieuse peuvent contribuer à apaiser et à réguler une société de liberté […] on aurait tort de cantonner le rôle de l’église aux seuls aspects spirituels » (sarkozy La république, les religions, l’espérance ).

Cette appréciation ne correspond pas à la réalité. Laisser le soins aux gens du culte de gérer le social est dangereux, le passé dans sa période d’inquisition en fut un triste exemple. Le présent nous ramène à cette réalité. L’action sociale est un des modes opératoires permettant la propagande, l’endoctrinement et le recrutement, comme l’organisation caritative Al-Adl Wal-Ihsan (Justice et bienfaisance) du cheikh Yassine. Dans cet exemple, la convivialité qui s’organisait autour de la mosquée, du four à pain et du bain maure favorisait l’enrôlement dans une idéologie des plus radicales, l’implantation d’une forme nouvelle de l’idéologie fondamentaliste.  Les différences cultuelles se cristallisent et mènent à l’incompréhension, voir au rejet de ceux qui sont d’obédience différente. Cette fragmentation de la société empêche la construction du lien social.

Les catholiques ont voté majoritairement en faveur de sarkozy (37%), contre 20% pour Ségolène et François Bayrou. Cette majorité a-t-elle fait le bon choix ? Il serait préférable qu’elle reconsidère sa position, entre les deux tours. Les dispositions juridiques de toute la hiérarchie normative   constituent le lien social par la définition de normes et de critères permettant une articulation entre les sphères publique et privée ou civile, préservant ainsi l’indépendance l’une par rapport à l’autre et évitant ainsi les oppositions religieuses. Remettre en question ce socle républicain conduira inéluctablement à une instabilité.

« Quand le lien social se délite, c’est la Nation qui se fragilise. » (Ségolène Fête de la Rose de Frangy en Bresse, 20 août 2006). C’est pourquoi Ségolène refuse cet abandon politique. « La laïcité, c’est, en effet, à la fois la liberté donnée aux cultes de pouvoir s’organiser librement dans le respect des lois de la République et la liberté de tout un chacun de pouvoir exprimer ses opinions. Il est important de respecter les cultes, comme il est important que les cultes respectent le pacte laïc en n’intervenant pas dans les affaires publiques. La séparation de l’Etat et des églises de la loi de 1905 est l’un des fondements les plus essentiels de la République. » (Ségolène Laïcité : Hebdo des socialistes, 2 novembre 2OO6).  Cette position a été retranscrite dans son pacte présidentiel sous la proposition n° 74- Refuser toute remise en cause de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat, et intégrer à la Constitution une charte de la laïcité.

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