Ecouter pour mieux rassembler

Publié le par jps

Ségolène a toujours été à l’écoute des Français. Par le passé l’illustration en a été donnée par ses multiples débats participatifs. De ces réunions elle en a retiré la substantive moelle de son pacte présidentiel après avoir mis en cohérence les diverses solutions, y compris les siennes. Par le présent, car elle a écouté les autres prétendants et elle a tiré des enseignements du scrutin du 1er tour.

" Je n’oublie pas les candidats à gauche et les écologistes qui m’ont soutenue aussi dès le soir du 1er tour […] J’entends parfois des propos de mépris à l’égard de l’extrême gauche. Mais moi, quand j’entends dire " nos vies valent plus que des profits ", le slogan d’Olivier Besancenot, je suis d’accord avec cela. Lorsque j’entends que la mondialisation doit avoir des règles plus justes et notamment qu’il faut garantir la sécurité alimentaire des pays les plus pauvres, je suis d’accord avec cela […] Lorsque j’entends Arlette Laguiller dire qu’il faut respecter la dignité des travailleurs et que l’élection de Nicolas Sarkozy serait un danger pour les travailleurs les plus modestes et aggraverait la précarité. Je suis d’accord avec cela. " (Ségolène Canal+ 29 avril 07)

" J’ai discuté en toute transparence devant tout le monde avec François Bayrou, ce qui a fait apparaître des points forts de convergences", notamment sur un "Etat impartial " et la nécessité de promulguer une loi contre la concentration des médias. Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne, qui sera présent au Meeting de Ségolene le 3 mai à Lille, appelle les électeurs de François Bayrou à voter pour Ségolène Royal au second tour de l'élection présidentielle le 6 mai, dans une interview au Journal du Dimanche du 29 avril 07. Il estime que l'essentiel de l'analyse politique de François Bayrou sur la situation de la France est partagé par Ségolène Royal. Quant à l'économie, sur laquelle les programmes UDF et PS divergent, Jacques Delors demande aux centristes d'examiner le bilan du pouvoir sortant. (http://antennerelais.canalblog.com/ ). "Nicolas Sarkozy s'efforce de ne pas en parler, mais il est quand même le candidat sortant. Si la France est dans cet état, c'est bien à cause des gouvernements de droite dont il a été un des membres éminents", Jacques Delors, qui est "partisan de l'économie de marché régulée à la française", souligne que "Ségolène Royal est dans le droit fil de cette pensée". Ségolène "représente à ses yeux une conception du monde et de la société qui a toujours été la (sienne) (...): Une société du respect et de la fraternité".

Pour l’avenir : " Elle poursuivra le rassemblement de " ceux qui pensent que la France peut se réformer en protégeant la dignité des hommes et des femmes[…] j’ai dit et je le confirme que tous ceux qui viendront sur le pacte présidentiel, qui viendront m’aider à redresser la France tous ceux là ont vocation à faire partie d’un gouvernement […] Je ne m’interdis rien. Je pense que ce n’est pas ce qui se passera mais je ne m’interdis rien sur le choix de mon Premier ministre".

Sarkosy décide sans consulter, si ce n’est son très proche entourage ou quelques intérêts privès. ["Pour lui, seuls comptent ceux qui gagnent" (Vikash Dhorasoo, footballeur)]. Si la personne n’est pas d’accord avec lui alors soit il l’écarte ou soit il la menace. Sarkozy applique la vieille formule diviser pour mieux régner : il oppose ceux qui travaillent aux autres, les jeunes aux autres, les résidents de banlieue aux autres, etc… Son talent d'orateur et son indéniable force de persuasion ne saurait masquer cette vision manichéenne et son instabilité.

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