Dollars …. The game is over ?

Publié le par jps

Le dollar, monnaie d’un monopoly planétaire dont la banque est la FED, perd, peu à peu, son statut de monnaie de réserve.

En juin 2006, le vice-Premier ministre russe Dmitri Medvedev annonce vouloir libeller les exportations pétrolières en roubles. Ne cachant pas que l’objectif était que la monnaie russe devienne à son tour une monnaie refuge. En juillet 2006, le gouverneur de la Banque centrale des Emirats arabes unis, M.Suwaidi, dans un entretien au Financial Times déclare "le dollar est pour nous la devise la plus importante pour le commerce international, mais l'euro se renforce en tant que valeur d'investissement ", expliquant pourquoi il avait dit, en mars 2006, que la part en Euros des réserves de la Banque centrale des Emirats passerait de 2% à 10%. En juillet 2007, l'Iran échange son pétrole avec le Japon contre des yens. En octobre 2007, 85% de ses exportations pétrolières iraniennes ont été honorées en devises autres que le dollar. En septembre 2007, le Président vénézuélien Hugo Chavez en fait de même avec Petroleos de Venezuela SA. Hugo Chavez a déclaré dernièrement "la proposition dont nous avons discuté avec le président iranien Ahmadinejad est de créer un panier de devises " pour les transactions pétrolières.

Le dollar ou l'art du dol s’amenuise. La plupart ont pris cette résolution afin de réduire l'influence des Etats-Unis. Ce jeu est parfois risqué Saddam Hussein en a fait les frais lorsque, en septembre 2000, il avait annoncé que l’Irak n’avait plus l’intention d’accepter de dollars en règlement des livraisons dans le cadre du programme Pétrole contre nourriture. "Ce choix a décidé du sort de l’Irak, affirme William Clark, expert en sécurité et auteur d’un ouvrage sur l’économie du marché pétrolier. La guerre fut appliquée comme solution. Bientôt un conflit en Iran ? avec l’aide de sarkozy et Kouchner…mais la chaire à canon seront nos fils, père et frères.

 

En dehors de ces considérations politiques et par pur pragmatisme financier ou économique certains suivent ce mouvement comme Jim Rogers, Président de Beeland Interests Inc., qui retire tous ses avoirs exprimés en dollars ou Anne Lauvergeon, PDG d'Areva, qui semble vouloir faire régler ses centrales nucléaires chinoises en euros. Louis Gallois d’EADS qui a regretté que (à cause de sarkozy), pour une commande de 160 airbus, le dernier contrat avec la Chine soit établi en dollars et non en Euros. N’est-ce pas caractéristique que Louis Gallois envisage une délocalisation aux USA comme certaines entreprises délocalisent dans les pays peu développés ? Plus révélateur est le fait que, selon une étude publiée en février 2007, les banquiers centraux de la planète ont réduit la proportion du dollar dans leurs réserves l'an dernier, au profit de l'euro et de la livre sterling, tout en recherchant des actifs plus rentables que les traditionnels bons du Trésor. Tout ceci conduit à penser que toute tentative de faire baisser durablement l'euro sur le marché sera vouée à l'échec. "A la limite, si elle se déroulait aujourd'hui, une intervention serait vue par les cambistes comme une opportunité d'acheter l'euro à bon compte" (Hans Redeker). Desmond Lachman, économiste à l'American Enterprise Institute, s’en inquiète et prévoit des interventions du Trésor pour soutenir le dollar.

 

" Le dollar est notre devise, mais c'est votre problème ", disait John Connally, secrétaire au Trésor en 1971. Peut être a-t-il encore raison car, comme l’estime Gamil Mattar, l’Europe, persiste à subordonner ses intérêts à ceux des USA. L’Europe continue à mener des politiques qui manquent de substance, de discernement et de force constructive indépendantes. Au demeurant le contexte n’est plus le même. Outre la situation internationale précédemment énoncée, la balance des paiements américaine demeure très largement déficitaire, le déficit est gigantesque, et les Américains sont surendettés, d’où la crise des subprimes. La prochaine récession risque d’être pire que celle de 1929 et l’Europe d’en ressentir une fois de plus douloureusement les effets car elle ne sait pas gagner son indépendance vis à vis des Etats-Unis. Au contraire, ce pays est un model pour sarkozy.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article