Vous y aviez cru «travailler plus pour gagner plus »
Bientôt vous allez travailler plus…… pour rien gagner de plus !
Dans une lettre adressée, le 26 décembre 07, aux dirigeants syndicaux et patronaux, Fillon transcrit la volonté de sarkozy. La définition du temps de travail doit être intégrée dans la négociation interprofessionnelle sur la représentativité qui doit s'ouvrir le 24 janvier 2008. le délai pour qu'elle aboutisse avant que le gouvernement s'en saisisse est fixé au 31 mars 2008. En d’autres termes, ils demandent, comme le MEDEF, de faire en sorte que la durée du travail puisse être négociée par branches ou dans les entreprises. Pour Sarkozy et Fillon, la durée du travail devrait être fixée entre 35 heures et 48 heures, seuil maximum fixé dans l'Union européenne. Ce seuil maximum de 48 heures de travail n'est donc reconnu que parce qu'il est imposé par l'Europe.
Les sarkozystes s’approprient le paritarisme, cette arme patronale (paradoxal? pas tant que cela), car les contestataires se retrouvent dans une situation d’impuissance par la possibilité qui est offerte au patronat de créer des alliances opportunes, de circonstances et ponctuelles avec des syndicats modérés, comme la CFDT. Etant à l’initiative de cette négociation collective et ayant préalablement fixé les limites, la malicieuse stratégie des sarkozystes s’en trouve révélée. On mise une fois de plus sur une division syndicale. C’est à l’aune de ces enjeux que seront jugés les représentants syndicaux. Les syndicats se sont déjà discrédités en ne prenant pas position à l’élection majeure de la dernière présidentielle.
Autre stratégie d’opposition des uns aux autres. Cette négociation par branches ou entreprises conduira les salariés à être soumis à des durées de travail différentes suivant la négociation collective signée. Il en résulterait une loi "négociée " qui rendrait obsolète la définition de la durée légale du travail au niveau national et au sens où nous l’entendons.
Les entreprises y trouveront un intérêt certain en faisant, ainsi, sauter le seuil de déclenchement des heures supplémentaires au taux de 25 % dès la 36e heure et pour les sarkozystes, cette disposition allégerait d'autant la charge des exonérations fiscales et sociales accordées dans la loi TEPA. Plus d’heures supplémentaires …. Ou beaucoup moins. Les salariés travailleront plus sans gagner plus. La contrepartie sera peut être, pour certains, une augmentation salariale, qui ne sera pas défiscalisée mais (encore un autre piège) qui déjugerait toutes revendications salariales ultérieures. Après les stigmatisations de catégories de français comme les chômeurs, les fonctionnaires, les juges, les jeunes, il y aura ceux qui conserveront les 35 heures. Ils seront considérés par leur pair comme des nantis. Pendant ce temps des dirigeants de grandes entreprises, les gouvernants continueront à se partager les fruits de ces concessions par des parachutes d’orées, des salaires exorbitants. Injustices qui grandiront mécaniquement par une augmentation exponentielle du taux de chômage et de travailleurs pauvres que les médias se garderont de divulguer.
Les mesures qui sont annoncées n'étant que le prélude à d'autres, qu’ils tentent de justifier par un prétendu retard économique. Dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2006, le Conseil des ministres du 12/10/05 faisait état d’une amélioration des comptes de trois branches sur quatre. Le déficit prévisionnel du régime général était réduit de 25 % en 2006, soulignant qu'un effort considérable avait été fait sur l'assurance maladie. Les Déficits perdurent et, à présent, s’accroissent à forces d'exonérations de cotisations et d'augmentation des tarifs des praticiens. Alors on demande Aux malades de payer pour ceux, à qui ils ont fait des cadeaux.
Cette courbe (celle de la France est la plus haute: excusez-moi pour la qualité de l'image) prouve l’excellente productivité des français. Egalement confirmé par le rapport du Bureau International du Travail (BIT) en 2006, la production des travailleurs français par heure était de 35,08 dollars (25,68 euros) contre 35,63 dollars (26,07 euros) pour les Américains. La France se caractérise par une productivité horaire élevée. On peut faire progresser la productivité du travail en favorisant les dépenses de la recherche et de l’innovation (sarkozy préfère accroître le budget de l'ANR au détriment de celui des laboratoires et des universités). Par contre l’allongement de la durée du travail pourrait conduire à l’effet inverse à celui recherché (loi de l'effet non proportionnel) pour une raison simple c’est qu’un travailleur est moins efficace en fin de journée.
Les attaques en règle sur les mouvements sociaux de mai 68 ou contre le Ché, auxquelles participent les médias, ne sont pas innocentes. Elles sont programmées pour dénigrer le sens de toutes révoltes. Au demeurant, avons-nous besoin de référence ? L'expérience n’est-elle pas, parfois, qu’une lanterne qui n'éclaire que le chemin parcouru comme dit Confucius, d’autant plus si ce sont celles des autres et d’un autre temps. Mais où se situe le seuil de tolérance aux renoncements des Français, jusqu’où iront leurs consentements ? Courberont-ils longtemps l’échine pour le nouveau roi de France sarkozy ? S’accoutumeront-ils à la désespérance jusqu’à la lâcheté ou au Karoshi ? Que diront-ils à leurs enfants ? Seront-ils fiers de leur léguer une France en retour de Germinal. Les esclaves modernes de ce grand monde du profit ne se lèveront que lorsqu'ils n'auront plus rien à perdre. C'est triste mais il n'y a que le désespoir qui fasse changer les choses.
Les sarkozystes qui n’appartiennent pas à la classe des milliardaires, viennent-ils de découvrir qu’ils sont masochistes ? LOLL
A la place de tous pourris ou de "tous pour un " remettons au goût du jour le "un pour tous ".