Les fidèles de linstant
Danielle Mitterrand, dame sincère, travailleuse et discrète, rappelle les valeurs fondamentales du socialisme, un humanisme incompatible avec le néolibéralisme, Le Livre de ma mémoire (Jean-Claude Gawsewitch éditions).
L’ex-Première dame " se réjouit " de la politique d'ouverture de Nicolas Sarkozy qui a permis à la gauche de se débarrasser de " pseudo-socialistes ". Comme elle, " Je n'ai jamais considéré que Kouchner, Attali et Benamou étaient de gauche ". Attali en apparence doué d'une riche sémantique avec une syntaxe élaborée n’est en fait qu’un camelot à la mièvrerie verbale cachant mal les Plagiats ou faisant preuve de culot
Je ne m’associe pas aux aménités contenue dans la Lettre de Montebourg adressée à Kouchner si ce n’est l’appel à la repentance et souligner ses errements et fautes " en voyage officiel a Pékin, sous pilotage sarkozyste, (Kouchner) n'a pas même un mot pour son ami le Dalaï Lama ", kouchner est resté muet devant les " félicitations de l'Elysée à Poutine " et a cautionné la venue de Khadafi. Les droits de l’homme et le devoir d’ingérence ont fait place à la cupidité. Que faire de personnes qui n'ont que le carriérisme comme objectif politique ? Ne les retenons pas, ne les rappelons pas, d’autant qu’après une terre brulée, la fertilité. ....il reste encore quelques scories (cambadellis, rocard, valls...). C'est pourquoi je souhaite que cette hémorragie salvatrice, due à une Hijama décriée, se poursuive. Elle continuera à l'occasion d'un prochain remaniement ministériel.
Sans tabou et avec méthode, les sarkozystes utilisent les thématiques historiquement liées à la gauche comme l’école ou les injustices pour aboutir à leurs fins. Ils captent les " valeurs " traditionnellement de gauche, y compris les personnages historiques comme Jaurès et Jules Ferry. C’est l’apparat, l’appât, le pas qui mènent ces veaux de français vers les idées ultralibérales (1), envoûtés par ces chants de sirènes (2) mais qui n’entend qu’un son, n’est qu’une cloche… Et la déstructuration peut se poursuivre à un bon rythme. Sarkozy a demandé à ce que ce protocole d’investigation politique ouvert soit décliné au niveau local pour les prochaines élections municipales et cantonales.
Les scénarii se répètent en tout sens. Manœuvres politiciennes, sans état d'âme, ni scrupule. Par exemples, à Pau, le maire PS de la ville, Yves Urieta, est investi par l’UMP, idem pour le radical de gauche Roger Didier, maire de Gap.A Marseille ralliement à Jean-Claude Gaudin de Philippe Sanmarco (qui a failli succéder à Deferre). Inversement Jean-Noël Guérini a dans sa liste François Franceschi (UMP pro-pasqua).
Ce débauchage discrédite un peu plus la politique car ces pseudo-ouvertures mettent le débat politique sous silence et ne répond pas à l'intérêt général. Aux engagements sur des idées se substituent les allégeances des affidés. Tout ceci dévalorise non seulement l’image de la politique mais déshonore également ceux qui s’adonnent à cet indigne stratagème.
Au demeurant certains ne me semblent pas si à l’aise qu’ils veulent nous le montrer. Leurs tergiversations ou atermoiements révèlent quelques failles ou indispositions. Kouchner déclare que l'élection de Bertrand Delanoë (3) ne lui "déplairait pas", mais que celle de son adversaire Françoise de Panafieu ne lui "déplairait pas non plus" (il ménage la chèvre et le choux) . Fadela Amara exclut dans une interview de voter pour Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle de 2012, et déclare, le même jour, qu'elle donnerait sa voix au candidat "capable de mener à bien les réformes" en ajoutant au sujet de sarkozy : "La preuve, il est en train de les faire." (il faut les suivre … ?) Ces instants de fidélité deviennent furtifs, fugaces. A ce rythme, il vont devenir insaisissables. Je n’irai pas jusqu’à faire référence à Bleuler devant ces instabilités d’humeur, mais elles interpellent. Sont-ce des spasmes psychologiques qui dénotent un stress certain, une angoisse difficilement maîtrisable, un sentiment de culpabilité qui resurgit parfois malgré les attraits aurifères ?
L'échiquier politique …. Après les échecs, le mat