Intérêts communs
Blaire (1) et sarkozy ont quelques convergences de vue. Alignement avec les positions de Bush dans le domaine international ce qui augure un conflit avec l’Iran. Même conception économique : l’ultralibéralisme. Sur le mode donnant-donnant Tony Blair a accepté l’invitation de sarkozy au Conseil national de l'UMP car Tony Blair ambitionne la Présidence du Conseil de l’Union Européenne, qui doit être renouvelé en 2009 suivant le nouveau traité de Lisbonne qui sera, hélas, certainement ratifié. Belle convoitise, le prochain mandat sera de deux ans et demi, renouvelable une fois. Pour y parvenir Tony Blair à un besoin crucial de sarkozy car la compétition sera rude face aux nombreux concurrents : le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, l'ancien président polonais Alexander Kwasniewski, le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen et le Premier ministre irlandais Bertie Ahern, qui tous briguent ce poste. Ceci n’a pas échappé à Jean-Marc Ayrault président du groupe socialiste à l’assemblée nationale. Ce sera très difficile pour Blair car la Grande-Bretagne rechigne toujours à s’investir pleinement en Europe Ce pays, qui n’a pas adopté la monnaie commune (l’Euro), a encore obtenu une multitude de dérogations dans le nouveau traité de Lisbonne, sur la Charte des droits fondamentaux ou le renforcement de la coopération judiciaire et policière. Pour les partisans de Tony Blair, sa nomination aurait l'avantage de rapprocher l'UE des Etats-Unis. L’avantage ? (hmmm)
Parallèlement, en cette période de campagne électorale pour les municipales et cantonales ce soutien de Blair est précieux pour l’UMP car il contribue à entretenir "le brouillage idéologique entrepris " par sarkozy comme le souligne Paul Quiles.
"J'attends de voir, d'écouter ce qu'il va dire pour juger de sa présence (au conrès de l'UMP). Il est vrai que sa présence est surprenante. C'est sa liberté", a déclaré Ségolène Royal, venue soutenir la candidate PS Danielle Bousquet aux élections municipales à Saint-Brieuc.
(1) conseiller pour la banque JP Morgan, depuis le 10 janvier 08, à temps partiel, pour 1 million de dollars par an (680 000 euros environ par an, soit plus de 56 000 euros par mois) source Financial Time