Aux pêcheurs de Boulogne-sur-mer, le 19 janvier 08, Sarkozy déclarait au sujet des quotas de pêche « On a une opportunité pour en sortir, c'est que la France va présider l'Union européenne du 1er juillet au 31 décembre ». Alors qu’un accord fixant ces quotas a été signé un mois auparavant soit le 19 décembre 07 par la France. Piètre image de notre pays que nous donnons à nos partenaires européens. Illusoire de croire que la présidence de l'union Européenne donne le droit d'imposer ses idées populistes aux 26 autres Etats membres. Deux jours après soit le 21 janvier 08, Michel Barnier fut obligé de tempérer les déclarations de sarkozy, en affirmant que l'accord sur les quotas de pêche signé par les 27 serait appliqué avec une "totale intransigeance" par la France , lorsque celle-ci présidera l'Europe à compter du 1er juillet prochain. C’est la cacophonie ! Au demeurant, ne pouvant contredire sarkozy, il ajoute qu’ en fait la France va proposer la gestion pluriannuelle et non plus annuelle des quotas ou le développement d'un système de suivi des ressources halieutiques, "mieux partagé", et "plus transparent. C’est ce qu’on appel noyer le poisson car ces limitations constituent la pierre angulaire de la politique de la pêche dans l’Union comme l’a souligné Mireille Tom commissaire européen chargé des questions relative à la pêche
Sarkozy déclare le 5 février 08, devant les salariés d’ArcelorMittal à Gandrange (Moselle), que l’état va s’engager financièrement pour sauver les 595 suppressions de postes, annoncées. Une fois de plus, il apparaîtrait qu’il ne maîtrise pas ses dossiers. Il n’est pas certains que la commission Européenne valide une telle décision. Les règles du traité de la communauté Européenne régissant les aides d'État (article 88, paragraphe 3) prévoient que les États membres doivent non seulement notifier les aides à la Commission avant de les exécuter mais aussi attendre le résultat de l'examen effectué par la Commission avant de mettre en œuvre les mesures notifiées. En cas de non- respect de l'une ou l'autre de ces obligations, la mesure d'aide d'État est réputée «illégale». L’article 87 contient les règles de fond régissant les aides d’État, à savoir le principe général selon lequel les aides d’État sont incompatibles avec le marché commun, ainsi qu’une liste de dérogations possibles. Il n’est pas du tout certain que la commission européenne valide une telle décision car comme le fait remarquer Aurélie Filippetti député PS de Moselle : est- il normal de donner des fonds à un groupe qui devrait dégager 8 milliards d’euros de bénéfices en 2007 ? La comparaison avec Alstom n’a pas lieu d’être car la situation financière de cette dernière n’était pas réjouissante. Un peu plus de sérieux dans la gestion des affaires s’avère nécessaire car en lisant le rapport de la commission européenne, on constate, entre 2000 et 2006, une accélération conséquente du remboursement d'aides d'Etat illégales par les entreprises. La France a été concernée pour 10% de ses interventions illégales. Christine Lagarde, ministre de l'Economie, rattrapant les inepties de sarkozy précise l’Etat va s’engager financièrement mais ne va pas subventionner. sarkosy compte investir Lakshmi Mittal ? est-il d’accord ? Car investir sans subventionner équivaut à avoir en contrepartie des parts sociales (des actions). Mais elle ajoute sur RTL que l'Etat français "ne peut forcer un industriel à investir". Quelle clarté ! En somme c’est « oui, peut être. » Il récidive (Souvenez-vous de CECI ). Pourquoi se gêner ! Démagogie, pure et simple, frisant la stupidité
Autres remarques : Comme le souligne Edouard Martin, élu CFDT au comité de groupe européen d’ArcelorMittal : D’abord, est-ce que les caisses de l’Etat sont vides ? J’avais cru comprendre qu’elles l’étaient sur le pouvoir d’achat. Nous sommes dans la gestion approximative. Preuve qu’il y a de la précipitation :"Pour l'instant, cela n'a pas été chiffré", a précisé Christine Lagarde. Ou prendre l’argent ? Encore de l'accroissement de dette ? ou par des taxes supplémentaires à venir ? ! Paradoxe supplémentaire : promettre des investissements de l'état dans le secteur privé pour sauver des emplois, alors que dans le même temps sarkozy détruit des emplois dans les services publics. Où est la ligne politique ?
Sarkozy termine son intervention par « Gandrange comme voyage de noce, il n’y a pas mieux ». Encore un mélange des genres clin d'oeil à son actualité personnelle. Ceci étant, cette phrase révèle en écho un certains mépris à l’endroit des ouvriers. Après ce petit tour d'usine… en route pour la Roumanie. Le père de carla bruni est du voyage. A quel titre ?