encore un mensonge
Le 22 avril 2009 on s’engage
François Fillon, Premier ministre, avait annoncé le 22 avril 2009 sur France Inter qu’une fiscalité " extrêmement importante " frapperait les retraites supplémentaires de certains grands patrons " le mécanisme qui consiste à faire financer par l’entreprise les retraites d’un certain nombre de cadres et de dirigeants n’est pas une solution acceptable ". Un texte devrait être voté en ce sens " à l’occasion de la prochaine discussion budgétaire ". (Exemples de retraite "chapeau" - Source l’expansion Michel Pébereau BNP Paribas : 800 000 euros/an et Georges Pauget Crédit agricole : 780 000 euros/an)
Le 29 octobre 2009 on se renie
Cependant les députés UMP ont renoncé, à la demande du gouvernement, ce 29 octobre 2009, dans le cadre de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2010, à réformer le dispositif régissant le système des retraites dites "chapeau", pourtant adopté en commission. Eric woerth, ministre du Budget, a expliqué au groupe UMP que les retraites "chapeau" ne concernaient pas seulement quelques hauts dirigeants très bien payés mais des milliers de cadres.
Par un argument spécieux
L’argument est spécieux car, bien que le régime de base de retraite concerne des millions de personnes, cela ne gène nullement ce gouvernement de prévoir une réforme des retraites, des salariés comme des fonctionnaires. Lors de son discours au Congrès le 22 juin 2009, Nicolas Sarkozy avait déclaré "Quand viendra le temps de la décision à la mi-2010, que nul ne doute que le gouvernement prendra ses responsabilités […] Il faudra que tout soit mis sur la table : l’âge de la retraite, la durée de cotisation et la pénibilité". Eric Woerth est allé un peu plus loin, en se disant favorable "à titre personnel" au report de l’âge légal. Ceci aura des répercussions car une réforme du régime de base ouvrirait aussi la voie à celle des deux régimes complémentaires (Agirc et Arcco).
Et qu’en est-il du régime de retraite des élus ?