l'esbroufe dominante du G20
Ce que redoutait Eva Joly au niveau des décisions prises dans le cadre du G20 est hélas bien réel. Deux listes ont été établies. Selon l'OCDE (L'Organisation de coopération et de développement économiques), figurent sur la liste noire, les pays qui ne se sont jamais engagés à respecter les standards internationaux, mais pour ceux qui y sont désignés "Ils doivent leur présence sur cette liste avant tout à l’absence de défenseur autour de la table du G20", estime Jean Merckaert, du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD). Les absents ont toujours tords, il faut souligner qu’ils n’ont pas été invités. La liste grise désigne les Etats qui se sont engagés à respecter les règles de l'OCDE mais ne les ont pas "substantiellement" appliquées.
" La City [de Londres] est le plus grand des paradis fiscaux " (Eva Joly) pourtant elle n’est même pas évoquée. Pour ménager la Chine et obtenir ainsi un accord, Hongkong et Macao sont classés en tant que "région administrative spéciale". Des états des USA sont considérés par certains comme des paradis et ne sont pas répertoriés comme le Delaware, le Wyoming et le Nevada. Antoine Malafosse, délégué général du CCFD et Jean Merckaert, spécialiste des paradis fiscaux estiment que "Epargner Hong Kong, la City de Londres ou l'Etat du Delaware aux Etats-Unis enlève toute crédibilité à l'exercice"
Il est révélateur que les principautés d’Andorre et de Monaco soient satisfaites de figurer sur la liste grise, et, que l’Autriche affirme que le "secret bancaire autrichien n’en serait pas affecté".
Le CCFD critique les critères de l'OCDE car le classement ne tient pas compte des trusts, fondations et autres montages sophistiqués. De plus, aucune décision n’est prise contre les paradis "judiciaires". Des sanctions seront-elles appliquées ? car aucune modalité en ce domaine n’a été définie.
Selon certaines ONG "le G20 remet en selle deux institutions, le FMI et la Banque mondiale, largement discréditées par les échecs de leurs politiques" . A l’occasion de la crise actuelle leur inefficacité a été criante.
Même si c’est un autre sujet, on peut regretter également qu’aucune mesure n’ait été décidée contre la corruption. Rappelons que la France, est classée par l’Agence Trensparency International à la 23ème place dans le palmarès de la corruption, entre le Chili et l’Uruguay.
Les élucubrations de sarkozy n’ont donné leurs effets que dans le symbolisme (les symboles : terme utilisé par les Echos.fr)