les jurys de citoyens corollaire de la démocratie participative
La démocratie participative ne s’arrête pas à la seule phase en « amont » : préparation de la décision, décision, action : « écouter pour agir juste » Pourquoi ne pas l’utiliser pour évaluer les résultats de l’action publique ? La responsabilité politique est mise en cause à chaque renouvellement électoral puisque les citoyens peuvent sanctionner les élus qui n’ont pas rempli leurs obligations. Il n’y a pas aujourd’hui d’évaluation au long cours de l’action publique. J’ai proposé de créer des jurys de citoyens qui évalueraient les politiques publiques, par rapport à la satisfaction des besoins, ou par rapport au juste diagnostic des difficultés qui se posent, non pas dans un sens de sanction, mais pour améliorer les choses. Ces jurys citoyens pourraient être constitués par tirage au sort. Comme dans la Grèce antique. Pour évaluer les choix technologiques, les scandinaves et les britanniques constituent des jurys citoyens par tirage au sort. […] Et souvenons nous que la démocratie signifie d’abord le droit égal de « ceux qui n’ont pas titre à gouverner » à s’occuper des affaires de la cité. Rendons lui, comme dit Jacques Rancière, sa « puissance de scandale »
Ségolène
(extrait JCP/la semaine juridique n° 44-45 du 30 octobre 2006)