Népotisme

Publié le par jps

Nicolas Sarkozy voulait que son fils Jean soit Président de l’Epad de la Défense qui est le plus grand quartier d'affaires d'Europe. Cette ambition a été revue à la baisse devant la bronca que cela a suscité.

 

Au demeurant, Jean Sarkozy a été " élu " administrateur de cet établissement, doté d'un budget de 115 millions d'euros, par la seule grâce de sa filiation. C'est le privilège de naissance. Cette "élection " a été planifiée de longue date. Hervé Marseille, conseiller général des Hauts-de-Seine a été nommé au Conseil économique, social et environnemental par décret du 15 juillet 2009, laissant ainsi une place d’administrateur à l’Epad de la Défense qui est le plus grand quartier d'affaires d'Europe.


Les jeunes ont, bien entendu, le droit d’occuper des postes à responsabilités à condition qu’ils en aient les compétences ce qui, de toute évidence n’est pas le cas de Jean Sarkozy qui entame pour la troisième fois sa deuxième année d'étude de droit et n'a que dix-huit mois de présence au conseil général. (Le président de l’université a dû l’autoriser à tripler sa deuxième année, car il est impossible sinon de faire plus d’un redoublement durant les deux premières années d’études en droit.).S’il triple sa 2ème année de droit, c’est que précisément il n’a rien du comprendre au droit administratif (la 2ème année est celle où l’on aborde les principes de cette matière).Etudiant plutôt attardé lorsqu'on a son âge et que l'on est à ce niveau.


Son cursus :

Juin 2004 : bac L au lycée Pasteur de Neuilly (obtenu).

Septembre 2004 : hypokhâgne au lycée Henri-IV à Paris (abandon).

Septembre 2005 : prépa ENS Cachan au lycée Turgot à Paris (échec).

Septembre 2006 : première année de droit à Nanterre puis à Paris I (obtenue).

Septembre 2007 : première deuxième année de droit (rate les examens).

Septembre 2008 : deuxième deuxième année de droit (ne passe pas les examens).

Septembre 2009 : troisième deuxième année de droit (en cours)


Alors que sur le site de l'EPAD http://www.ladefense.fr/epad_recrutement.php, dans une offre d'emploi, il est exigé un bac+5 minimum, avec en plus 3 à 5 ans d'expérience pour occuper le poste d’un simple cadre sous " l'autorité du directeur de pôle ".

 


"l’inné prime sur l’acquis", le candidat sarkozy à la Présidentielle avait pourtant dit : " Je veux que les nominations aux fonctions les plus importantes de l’Etat se fassent sur des critères de compétences et de hauteur de vue, pas sur des critères de proximité avec le pouvoir politique en place. Les candidats à ces nominations seront auditionnés publiquement par le Parlement et celui-ci pourra mettre son veto à leur nomination. "

Nicolas Sarkozy réitère, sans complexe, le 13 octobre 2009 en pleine polémique sur la promotion de son fils, son grand écart entre ses propos et ses actes. Il déclara : La création du lycée par Napoléon 1er «est un geste qui signifiait, très concrètement, la fin des privilèges de la naissance », a souligné Nicolas Sarkozy, lors de la présentation de la réforme de cette institution. « Cela voulait dire : ’désormais ce qui compte en France pour réussir ce n’est plus d’être »bien né », «c’est d’avoir travaillé dur et d’avoir fait la preuve, par ses études de la valeur», a insisté Nicolas Sarkozy.

Bien sûr, être administrateur résulte d’une élection, sauf que pour Jean Sarkozy c’est une élection dans un milieu protégé, comme son élection de conseiller des Hautes-Seine pour le canton de Neuilly-sur-Seyne sud. Le conseil d’administration de l’EPAD est composé de neuf représentants de l'Etat (donc asservis à Nicolas Sarkozy) et neuf personnes, quatre sont des élus UMP, quatre autres des élus ou des personnalités de gauche (deux membres du Parti socialiste et deux membres du Parti communiste français), et le dernier est Claude Leroi, représentant de la chambre de commerce de Paris et président de celle des Hauts-de-Seine, ce dernier n’ayant fait que des louanges à l’endroit de Jean Sarkozy. "C'est un garçon de qualité, sympathique, que je connais depuis très longtemps". Claude Leroi a été durant plus de 20 ans conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine, servant entre autres lorsque Nicolas Sarkozy était maire de la ville. La cause était donc acquise d’avance.

Ces faits illustre ce mur entre la "noblesse d'Etat" dont parlait Pierre Bourdieu et le tiers état, le bas peuple qui accède plus difficilement à l'exercice du pouvoir mais à qui on demande d'acclamer par le vote cette "noblesse" qui s'autoreproduit.

Dans cette affaire, les médias internationaux se sont gaussés et ont comparé notre pays à une monarchie, une république bananière. «. L'affaire rebondit jusqu'en Inde, où l'Express India note que Nicolas Sarkozy a «été critiqué» pour «gérer en famille» ses affaires. Le site DNA y consacre même un édito sur les dynasties politiques, notant que cette notion familière à l'Inde «se porte bien dans le monde et devient commune même dans les soi-disant méritocratiques démocraties occidentales»." En Italie, le Corriere della rappelle que la Défense est «le plus grand centre d'affaires d'Europe», au «potentiel stratégique énorme» et que sa direction est «tout sauf triviale». Le journal s'amuse de la «continuité dynastique» des Hauts-de-Seine et de l'irruption de «Sarkozy II, le Jeune». En Espagne, où l'agence EFE a consacré une dépêche à l'histoire, plusieurs médias évoquent l'affaire, qui amuse également le quotidien conservateur américain New-York Post. Dans The Guardian, le quotidien britannique plutôt classé à gauche, le journaliste évoque «une autre affaire de népotisme» dans laquelle est «impliquée la dynastie Sarkozy». La montée en grade de «Prince Jean» y est qualifiée de «météorique» dans le département le plus riche de France, «l'ancien fief de son père» où le quartier de La Défense se rêve «en rivale de la City» (NDLR : le quartier de la finance à Londres). Le journal anglais estime que Jean Sarkozy, qui se targue d'avoir «deux ans d'expérience en tant que conseil général (NDLR : il a en fait été élu en mars 2008)» Après avoir nommé les présidents des radios et télévisions nationales, les grands patrons d'entreprises, un ministre pratiquant le tourisme sexuel, voilà que Nicolas Sarkozy a tout fait pour que son fils soit à la direction du quartier financier de la défense.

Dans cette affaire, les médias internationaux se sont gaussés et ont comparé notre pays à une monarchie, une république bananière.

". L'affaire rebondit jusqu'en Inde, où l'Express India note que Nicolas Sarkozy a "été critiqué" pour "gérer en famille" ses affaires. Le site DNA y consacre même un édito sur les dynasties politiques, notant que cette notion familière à l'Inde "se porte bien dans le monde et devient commune même dans les soi-disant méritocratiques démocraties occidentales"."

En Italie, le Corriere della rappelle que la Défense est "le plus grand centre d'affaires d'Europe", au "potentiel stratégique énorme" et que sa direction est "tout sauf triviale". Le journal s'amuse de la "continuité dynastique" des Hauts-de-Seine et de l'irruption de "Sarkozy II, le Jeune".

En Espagne, où l'agence EFE a consacré une dépêche à l'histoire, plusieurs médias évoquent l'affaire, qui amuse également le quotidien conservateur américain New-York Post.

The Guardian, le quotidien britannique plutôt classé à gauche, le journaliste évoque "une autre affaire de népotisme" dans laquelle est "impliquée la dynastie Sarkozy". La montée en grade de "Prince Jean" y est qualifiée de "météorique" dans le département le plus riche de France, "l'ancien fief de son père" où le quartier de La Défense se rêve "en rivale de la City" (NDLR : le quartier de la finance à Londres). Le journal anglais estime que Jean Sarkozy, qui se targue d'avoir "deux ans d'expérience en tant que conseil général (NDLR : il a en fait été élu en mars 2008)"

Après avoir nommé les présidents des radios et télévisions nationales, les grands patrons d'entreprises, un ministre pratiquant le tourisme sexuel, voilà que Nicolas Sarkozy a tout fait pour que son fils soit à la direction du quartier financier de la défense.

Jean sarkozy se pose en victime : " Quoi que je dise, quoi que je fasse, je serai critiqué. " Ce n’est pas parce qu’il s’appelle sarkozy qu’il a moins de droit, la cause est entendue. Cependant, ce n’est pas parce qu’il s’appelle sarkozy qu’il doit avoir plus de droit.

Publié dans Sarkozy (divers)

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